Il est estimé que, d'ici 2050, la moitié de la population des pays industrialisés sera allergique. En France, on compte d'ores et déjà 3,5 millions d'asthmatiques et 13 % des enfants de 11 à 14 ans ont déjà fait une crise d'asthme. Le coût socio-économique des polluants de l'air intérieur serait proche de 19 milliards d’euros par an en France.
La qualité de l'air intérieur est donc devenue un enjeu de santé publique majeur.
Une campagne nationale de mesure de polluants a été menée par l’Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur OQAI, entre octobre 2003 et décembre 2005, dans 567 résidences principales en situation d’occupation. Les résultats ont montré que l'air intérieur était en moyenne 2 à 5 fois plus pollué que l'air extérieur. Certains polluants ne sont présents qu’à l’intérieur des logements et leur concentration peut être jusqu’à 15 fois plus importante à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Or, une mauvaise qualité de l'air intérieur présente des risques à court et à long termes et provoque des affections plus ou moins graves : irritations, maux de tête, asthme, allergies, rôle dans l'apparition de certaines maladies.
L'impact d'un polluant sur la santé est variable et dépend de plusieurs facteurs :
- de sa nature ;
- de sa concentration dans l'air
- de la durée d'exposition
- de l'état de santé de l'occupant
- de la nature des autres polluants présents