Dans la plupart des cas, les besoins de chauffage sont majoritaires par rapport à l'eau chaude. Le choix du système de chauffage aura donc un gros impact tant sur la facture que sur le confort.
Le choix d'un nouveau système de chauffage dépend à la fois du type et du niveau d'isolation ainsi que du système déjà en place.
La bonne stratégie consiste déjà à réduire au maximum les déperditions du logement pour réduire les besoins de chauffage.
Pour le confort, il faudra privilégier les modes de chauffage par rayonnement par rapport au chauffage par soufflage d'air chaud (convecteurs, pompe à chaleur air/air, certains poêles à granulés), surtout lorsque les murs sont pas ou peu isolés, ou lorsqu'il y a une grande hauteur sous plafond.
Si le logement ne dispose pas d'un chauffage central avec un réseau d'eau chaude qui alimente des radiateurs, les solutions seront limitées à des systèmes divisés :
- radiateurs électriques performants si les besoins de chauffage sont réduits : panneaux rayonnants ou radiateurs à accumulation pour plus de confort. C'est la programmation qui permettra d'optimiser le chauffage.
- pompe à chaleur air/air : c'est un système électrique par soufflage d'air chaud. Il puise les calories dans l'air extérieur et les amplifie pour faire du chauffage. L'appareil a un meilleur rendement qu'un convecteur électrique mais l'hiver, lorsqu'il fait très froid, le rendement est fortement altéré. Il peut alors être judicieux d'avoir un appoint bois, pour éviter que la facture flambe l'hiver et limiter l'importation d'électricité carbonée pour répondre à la forte demande pendant cette période.
En savoir plus sur les pompes à chaleur : Installer-une-pompe-a-chaleur-Ademe-2016.
- le poêle à granulés / bûches ou l'insert bois : le prix de l'énergie est fortement réduit et le bois est une énergie renouvelable dont le bilan carbone est neutre. Les équipements récents ont développé des technologies pour éviter d'émettre des particules fines et ne pas polluer l'air extérieur. Il sera important de veiller à ne pas surdimensionner l'appareil pour éviter de surchauffer la pièce où il sera installé. Les poêles à granulés ont un meilleur rendement, plus d'autonomie et souvent une programmation plus sophistiquée. Par contre, il faut être vigilant au bruit de la ventilation ou de la vis sans fin. Il faudra un lieu de stockage au sec pour le granulé ou la bûche.
En savoir plus sur le chauffage au bois : Poele-bois-chaudiere-insert-Ademe-2018.pdf
Si le logement dispose d'un chauffage central (réseau de radiateurs à eau chaude), les solutions de remplacement sont :
- la chaudière au gaz naturel à condensation (à condition d'être raccordable au gaz) : le gaz naturel est un combustible fossile. De plus en plus, du gaz naturel produit à partir de déchets agricoles végétaux permettra d'améliorer le bilan carbone de cette source d'énergie.
- la pompe à chaleur air/eau : comme la pompe à chaleur air/air, elle puise ses calories dans l'air extérieur donc son rendement est affecté par période de grand froid. Un appoint bois est alors recommandé. Une pompe à chaleur géothermique permet d'optimiser le rendement en bénéficiant de la température du sol constante toute l'année, mais cet équipement engendre un surcoût important.
En savoir plus : Geothermie.Ademe-2017.pdf
- une chaudière à granulés : c'est une chaudière comme les autres, dont l'alimentation sera autonome contrairement à un poêle. Le granulé est une énergie renouvelable au bilan carbone neutre. Il faudra un endroit dans lequel le stocker, dans un silo dimensionné en fonction des besoins du logement. Ce silo devra aussi être accessible pour les livraisons de granulés par camion.
En savoir plus : Poele-bois-chaudiere-insert-Ademe-2018.pdf